Accéder au contenu principal

Articles

Poses longues, le flou magique.

Il est un moment où on décide que le temps doit prendre son temps. Si le numérique simplifie la vie, l’argentique, lui, joue dans la catégorie des puristes. Une discipline où patience, matériel, et un soupçon de débrouillardise font de toi le ninja des temps suspendus. Prêt à te lancer ? Voilà tout ce qu’il te faut savoir. Matériel indispensable : la boîte à outils du photographe rétro 1. L’appareil photo : Pas besoin d’un monstre de guerre. Un bon vieux reflex mécanique avec réglages manuels fait le job. Un Pentax K1000, un Minolta SRT ou un folding moyen format sont des valeurs sûres. Assure-toi qu’il a un mode "Bulb" (ou B pour les intimes), ce qui te permet de maintenir l'obturateur ouvert aussi longtemps que nécessaire. Il faut aussi que l'obturateur de l'appareil dispose d'un pas de vis pour le déclencheur souple. 2. Objectif : Un 50 mm, un grand-angle ou même un téléobjectif, selon tes envies de cadrage. Pour des filés d’étoiles ou des casca...
Articles récents

Le demi-format 135 : la magie du « deux pour un »

Le demi-format 135, c’est un peu comme acheter une pizza et découvrir qu’il y a une deuxième pizza cachée sous la première. Ou presque. Ce format, aussi appelé « half-frame » chez nos amis anglophones, est un format d’image où l’on divise un classique négatif 35 mm en deux. Résultat : chaque photo est deux fois plus petite que les classiques 24x36 mm, et un rouleau de film vous offre deux fois plus de clichés. Oui, 72 vues au lieu de 36, ou même 48 si vous êtes joueur avec un film de 24 poses. Pas mal, hein ? Un peu d’histoire pour briller en société Le demi-format a connu son heure de gloire dans les années 1960, une époque où tout ce qui était compact et pratique faisait rêver. C’est Olympus qui a frappé fort avec son Olympus Pen en 1959, un appareil génial imaginé par Yoshihisa Maitani (le gars qu’on aimerait tous avoir comme voisin). L’idée : rendre la photographie accessible à tous grâce à des appareils légers, simples et économes en pellicule. Parfait pour les vacance...

Choses à éviter (au minimum...)

    Ce qu'il ne faut surtout pas faire avec ton appareil photo argentique (et pourquoi tu devrais éviter de le faire) Ton petit bijou à rouleaux qui te fait passer pour un artiste sensible aux belles choses et au grain parfait…Mais avant de te prendre pour un photographe de génie, il y a quelques grossières erreurs que tu ferais bien d'éviter. Crois-moi, ton reflex, ton point-and-shoot, et ton portefeuille te remercieront. Les faux pas avec ton appareil photo argentique : tout ce qu'il ne faut surtout pas faire (sous peine de pleurer en développant tes pellicules) Ouvrir le dos du boîtier avant de rembobiner la pellicule Le classique des classiques. On t’a offert un vieux Canon AE-1 ou un Nikon F, et paf ! En pleine séance photo, tu ouvres l’arrière pour "voir où en est la pellicule". Bravo, tu viens de griller 36 poses au soleil. Résultat ? Une magnifique série de clichés blancs comme neige. 👉 Le bon geste : rembobine toujours la pellicule ...

Mes boitiers favoris: le Nikon F90X

Le Nikon F90x : l’amour vintage d’un autre siècle   Depuis bien longtemps, le Nikon F90x m’a toujours fait de l’œil. Peut-être que c’était ce nom presque futuriste, ou son look anguleux qui semble tout droit sorti des films des années 90, où les héros, portés par un vent d’audace, immortalisent des moments dramatiques en mode 35 mm. Ou peut-être que c’était juste une sorte de fascination pour un appareil photo qui semblait incarner la rencontre parfaite entre l’argentique pur jus et une technologie déjà sur la pente glissante du numérique. Bref, cet appareil, c’est un peu comme un vieux cuir patiné : il a une gueule, une présence, et il te dit à l’oreille : « Si tu veux jouer dans la cour des grands, c’est avec moi. » Un design qui a du chien (ou de la gueule, c’est selon) Premier contact avec le Nikon F90x : c’est du solide. Boîtier en polycarbonate renforcé, finitions mat-noir assez classes pour l’époque, et une ergonomie qui sent bon les années 90. Oui, c’est anguleu...

Le monde magique des émulsions.

Mode d’emploi pour photographes nostalgiques (ou curieux) La pellicule, ce petit ruban chimique qui a immortalisé des générations de sourires crispés, d’ombres mystérieuses et de couchers de soleil ratés. Aujourd'hui, on parle noir et blanc, un univers aussi riche que complexe. Si t’es prêt à te salir les mains dans du révélateur et à jongler avec des noms qui sonnent comme des formules magiques, embarque avec moi ! 1. Les Panchromatiques : les stars toutes-puissantes Qu'est-ce que c’est ? Le film panchromatique est un peu le "Jack of all trades" : il capte toutes les couleurs du spectre visible et les convertit en niveaux de gris. Traduction : tout ce que tu vois à l'œil nu, ton film le voit aussi (ou presque). Exemples de films Kodak Tri-X 400 : La rockstar des films. Super contrasté, ultra tolérant, idéal pour des conditions de lumière imprévisibles. 10-12€ la bobine de 36 poses. Ilford HP5+ 400 : Le rival britannique du Tri-X. Grain fin et latitude d’...

Mes boitiers favoris: le Yashica Mat

Le Yashica Mat 124G est un appareil photo moyen format reflex bi-objectif (TLR) très apprécié des photographes pour sa qualité optique, sa robustesse et son design ergonomique. Conçu et produit par Yashica dans les années 1970, il représente le sommet de la gamme TLR de la marque.  J'ai acheté ce boîtier en 1982, avec ma première paye. Je suis toujours fasciné par sa facilité d'utilisation (si on a la chance d'avoir une cellule qui fonctionne, c'est encore mieux). Je ne m'étalerai pas sur la magie de l'image sur le dépoli, j'en suis arrivé a la rechercher sur les boitiers reflex petit format... Il m'a suivi à l'armée, et dans quelques voyages, aussi.  Ce clone du Rolleiflex, auparavant bien moins cher, a fait ses preuves. Tout est bon, dans ce boitier, même si sa conception date finalement des années 30, l'industrie japonaise a su fabriquer un clone d'excellente qualité. J'aime vraiment cet engin avant tout efficac...

Mes boitiers favoris: le Vitessa 1000SR

  Le Zeiss Ikon Voigtländer Vitessa 1000 SR, équipé de l’objectif Carl Zeiss Tessar 42 mm f/2.8, de l’obturateur Prontor 1000 LK, et d’une cellule au silicium alimentée par une pile au mercure, est un boitier argentique compact avancé des années 1960. Cette configuration associe une optique de haute qualité, une mécanique de précision et une technologie d’exposition semi-automatique grâce à la cellule alimentée.  J'aime particulièrement ce petit joujou car il embarque beaucoup de modernité, un objectif Tessar fabuleux (au propre comme au figuré), un télémètre, une cellule couplée (même si elle ne marche plus sur le mien), dans un format très réduit. Sans être un point-and-shoot, c'est un excellent compagnon de voyage, un peu lourd, certes, car il est entièrement fait de métal.    Voici son descriptif technique détaillé : Caractéristiques générales : Type d'appareil : Appareil photo compact 35 mm à visée télémétrique avec mesure intégrée. Forma...